
Où est Amelia Earhart ?
En 1932, Amelia Earhart est la première femme à traverser l’océan Atlantique en avion. Cinq années plus tard, elle disparaît pendant une nouvelle tentative de record. Mais que lui est-il arrivé ? De nombreux scientifiques cherchent encore la réponse aujourd’hui.
Amelia Earhart a surpris tout le monde en explosant le record d’altitude pour les aviatrices et en devenant la première femme à traverser l’océan Atlantique en avion. En 1937, la pilote américaine tente un nouveau défi : elle veut devenir la première femme à faire le tour du monde en avion.
Crash ou atterrissage d’urgence ?
Ce sera la dernière tentative de record de Lady Lindy. Après une escale en Papouasie–Nouvelle-Guinée (Amelia a alors déjà parcouru plus de 35 000 kilomètres), elle décolle en direction de l’île Howland, dans l’océan Pacifique. Elle n’y arrivera jamais. Les chercheurs pensent qu’Amelia et son navigateur Fred Noonan sont tombés à court de carburant, mais la suite reste un mystère : l’avion s’est-il écrasé ou ont-ils réussi à le faire atterrir en catastrophe ? Le duo n’a jamais été retrouvé malgré de longues et intenses opérations de sauvetage.
Des ossements humains retrouvés
Aujourd’hui encore, les scientifiques continuent à chercher Amelia et Fred. Beaucoup pensent qu’ils ont pu atteindre l’île déserte de Nikumaroro, dans l’océan Pacifique. Des ossements humains y ont été retrouvés en 1940. Si les analyses de l’époque les ont attribués à un homme, l’anthropologue médico-légal Richard Jantz prétend aujourd’hui qu’ils appartiennent à une femme. Mieux encore : Richard Jantz a utilisé l’informatique pour étudier la morphologie d’Amelia et de plus de 2 000 autres personnes. Et que s’est-il avéré ? Les os correspondaient davantage à la morphologie d’Amelia qu’à celle de 99 % des autres personnes.
En plus des ossements, on a aussi trouvé des objets susceptibles de leur appartenir, comme des morceaux de chaussures d’homme et de femme. Sans oublier un étui pour sextant du type de celui de Fred Noonan.
Des débris d’avion repérés
En 2013, un membre du groupe THIGAR (The International Group for Historic Aircraft Recovery) a cru avoir découvert les restes de l’avion. Des images réalisées par un sonar pour étudier le fond de l’océan à l’aide d’ondes sonores lui ont permis de les repérer au large de Nikumaroro.
Début 2024, la société américaine Deep Sea Vision a elle aussi signalé une possible épave d’avion dans l’Océan Pacifique. L’imagerie sonar a révélé un objet à une profondeur de +/- 4.800 mètres. Mais... après un examen plus approfondi, il s'avère qu'il s'agit d'un morceau de roche.
Le crabe de cocotier coupable ?
L’avion repose donc peut-être au fond de l’océan Pacifique, mais où est le corps d’Amelia Earhart ? Le groupe TIGHAR pense avoir la réponse. Sur l’île de Nikumaroro vivent des crabes de cocotier. Ce nom est toutefois trompeur, car ces arthropodes ne sont pas des crabes, mais des bernard-l’ermite et ils ne se nourrissent pas de noix de coco, mais d’animaux morts, entre autres. Le groupe TIGHAR présume donc qu’ils ont dévoré le cadavre d’Amelia avant d’emporter ses os dans leurs galeries souterraines.
Un mystère (ir)résolu
Bien que les chercheurs se rapprochent peu à peu d’une explication, le mystère Amelia Earhart est encore loin d’être résolu : son avion figure-t-il vraiment parmi les objets repérés ? Et, si oui, a-t-elle vécu un temps sur l’île ou a-t-elle péri pendant ou peu après l’atterrissage ? Autant de questions qui trouveront peut-être un jour réponse grâce aux techniques modernes.