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Les méduses sont plus malignes (et délicieuses) qu’on ne le pensait

Longtemps, les scientifiques ont pensé que les méduses n’étaient pas les plus futés des animaux marins. Mais de nouvelles recherches démentent cette grossière erreur : bien qu’elles n’aient pas de cerveau, les méduses apprennent à toute vitesse.

Plus le système nerveux d’un animal est développé, plus ses capacités d’apprentissage sont importantes. C’est du moins ce qu’on pensait. Les cuboméduses, ou méduses-boîtes, n’ont pas de cerveau et n’ont qu’un millier de neurones (à titre de comparaison, nous en comptons cent milliards), ont donc longtemps été considérées comme des « simplettes ». Mais une récente étude démontre que ces êtres visqueux qui vivent sous les tropiques en ont bien plus dans la caboche.

Bonne élève

Les chercheurs ont découvert qu’ils pouvaient entraîner la méduse-boîte des Caraïbes à reconnaître et à contourner les obstacles. Pour cette expérience, ils ont placé la méduse dans une cuve ronde décorée de bandes grises pour simuler des racines de mangroves, typiques du milieu naturel de la méduse. Alors que, au début, elle butait souvent contre ces bandes grises, car ces dernières lui semblaient plus éloignées qu’elles ne l’étaient en réalité, la méduse-boîte les évitait bien mieux au bout de sept minutes. La méduse avait compris qu’il lui fallait environ 50 % de distance avec la paroi en plus, pour réduire de moitié le nombre de chocs.

Cette étude montre que les méduses sont capables d’apprendre de leurs expériences et de faire des liens. En bref : même les systèmes nerveux les plus simples, comme celui d’une méduse, ont une grande capacité d’apprentissage. D’ailleurs (fait important !), la méduse apprend aussi vite que des animaux au réseau neuronal plus complexe, comme la drosophile (mouchette de fruit) et la souris.

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Crispy jellyfish

Il ne faut donc pas sous-estimer les méduses, en termes d’intelligence, ou même de nombre. Le saviez-vous ? Les méduses sont déjà extrêmement nombreuses à l’échelle planétaire, et leur nombre devrait encore augmenter, notamment sous l’effet du changement climatique.

Cet accroissement de population les mettra au menu de prédateurs de plus en plus nombreux. Pensez aux poissons, aux tortues et… aux humains ! Notre population ne cessant d’augmenter, nous sommes de plus en plus à la recherche de sources alimentaires alternatives. Quoique, la méduse n’est pas si alternative que ça : sa texture croustillante ravit les papilles asiatiques depuis bien longtemps déjà. Le crispy jellyfish aura donc peut-être sa place dans nos assiettes, à l’avenir.

Sources: